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Retraite de silence au couvent de Val-Morin : ce que le silence m'a chuchoté à l'oreille

  • Photo du rédacteur: Nadège Nicolas
    Nadège Nicolas
  • 2 nov.
  • 8 min de lecture

Bon matin chère lectrice, cher lecteur,


Je suis tellement en joie de te retrouver après cette formidable retraite que je viens de vivre au couvent de Val-Morin dans les Laurentides (Québec). Avant même d'y arriver, la vie avait déjà commencé à me chuchoter pas mal de choses (et pas forcément en silence😅).

Je reviens le cœur grand ouvert avec de belles prises de conscience. Entre le froid du lac, les chevreuils curieux et les histoires qu'on se raconte à soi-même, cette expérience m'a profondément transformée.

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💫Pourquoi j’ai dit oui à la retraite Focus (et au silence 😅)

J'en ai déjà parlé dans mon précédent post mais c'était clairement un acte de foi.

Quand François Lemay a proposé cette retraite, j'ai senti que c'était exactement ce qu'il me fallait. Tu sais, quand tu as envie d'aller plus loin dans ton cheminement, de sortir de ton cadre habituel, de dépasser les enseignements ... et surtout de quitter ta zone de confort (celle avec Wi-Fi et thé vert chaud à portée de main😅).

J'étais pile dans cette vibe : une envie profonde de me recentrer, d'arrêter le temps et de me reconnecter à moi.

J'étais intimement convaincue que cette retraite allait être transformatrice (spoiler alert : je ne m'étais pas trompée).


De belles rencontres avant même le silence

Outre Émeline, ma fidèle compagne ante et post retraite avec qui j'ai partagé de merveilleux moments et de profondes discussions, j'ai eu la chance de croiser la route d'autres personnes formidables.

Autant de belles rencontres inattendues qu'improbables... et pourtant parfaitement alignées :

  • Yann l'épicier de Val-Morin, notre chauffeur de fortune bienveillant. Quand taxis et Uber nous ont laissé en rade, il n'a pas hésité une seconde à nous déposer à notre hôtel. C'est notre première rencontre du voyage, premier signe que la magie allait opérer 😀.

  • Alexandre, le guide touristique venu du ciel. Gaspésien de passage dans le même hôtel que nous, il s'est joint à nous pour une randonnée au cœur du parc régional de Val-David et Val-Morin. Grâce à lui, nous avons nourri des oiseaux aux creux de nos mains (oui comme dans un film feel good😀). Ce compagnon de rando tombé du ciel a ensoleillé notre journée!😀

  • France, notre conductrice au grand cœur, qui nous a gentiment conduites au couvent, puis ramenées à l'hôtel à l'issue de la retraite. Un véritable ange de la logistique tout en douceur et en bienveillance😀.

Ces rencontres ont toutes été empruntes de générosité, d'entraide et de bienveillance.

Dès la proposition spontanée de Yann, j'ai senti que la magie du voyage opérait : nous étions guidées, soutenues, accompagnées. Le ton était déjà donné : la bienveillance allait m'accompagner durant tout le séjour, bien avant le silence.

Et ce silence-là, je ne savais pas encore qu'il allait faire autant de bruit à l'intérieur.


🔇 Quand le monde se tait doucement

Le silence n'est pas arrivé tout de suite... et heureusement.

Dès notre arrivée, nous avons confié nos téléphones (moment historique!) ce qui a permis une déconnexion directe. Quelle bouffée d'air : plus de notifications, plus de scrolls sans fin sur les réseaux sociaux, plus d'échappatoires pour occuper le mental ou fuir l'instant présent.

Pendant les deux premiers jours, nous avons :

✅reçu les enseignements inspirants de François, riches et percutants,

échangé entre nous, appris à nous connaître et réalisé que nos schémas de fonctionnement n'étaient pas si isolés que ça,

pratiqué ensemble méditations, yoga et respirations.

Petit à petit, chacun(e) d'entre nous a pris ses marques. Le monde extérieur s'est éloigné progressivement (même si nous nous octroyions des balades le midi) et le monde intérieur est devenu notre priorité.

Puis, au milieu de la matinée du 3ème jour, le vrai silence s'est installé. Sans murmures, sans mots, profond.

Il ne restait que le vent ou la pluie, le chant des oiseaux ... et nos présences fragiles parfois, avides de connaissances de soi d'autres fois.

Le plus merveilleux était que ce silence était voulu et attendu. Il n'était pas imposé. Et c'est là que tout a changé.

Tout s'est amplifié :

  • les saveurs de la cuisine du chef Andrew,

  • la beauté des paysages,

  • la présence des animaux qui venaient nous saluer (écureuils, tamias, chevreuils...)

  • et bien sûr, le mental qui commence à chuchoter : "qu'est-ce que je dois écrire?" "est-ce que je le fais bien?", "est-ce que ça a du sens?".

Le silence a été révélateur de cette étrange impression que désormais, tout se passerait à l'intérieur et que je ne trouverai pas les réponses à l'extérieur. Et c'était très bien comme ça.


🪞 Quand le cœur s’ouvre (même quand ça pique un peu)

Le silence s'est installé mais les enseignements de François, eux, se sont poursuivis et ont continué à nous nourrir : riches, profonds, percutants, parfois déstabilisants.

Et puis, il y avait l'écriture. Cette écriture-là n'était pas anodine. J'ai commencé à coucher sur le papier toutes les histoires que je me raconte depuis tant d'années, les schémas, les attentes, les blessures que je ressens, les croyances sur moi bien ancrées.

C'était bouleversant mais très libérateur.

Nous avons continué à pratiquer le yoga, la méditation, à plonger dans nos sensations. Même dans le silence, nous arrivions à communier. A tel point qu'un jour en pleine méditation, nous avons tous fini en fou rire collectif. Ce moment-là, totalement inattendu, a été une libération immense. Nous avions retrouvé de l'humanité au milieu du silence.

Bien sûr, certains moments étaient plus remuants. Des vagues émotionnelles arrivaient parfois pendant le yoga ou la méditation. Mais, dans ce cadre particulièrement bienveillant et sans jugement, tout pouvait remonter à la surface et se transformer.

Et puis, il y avait le collectif. Je crois que c'est vraiment à travers les autres que j'ai commencé à me voir, à me sentir et à me guérir. Leur silence, leur présence m'ont permis de m'accueillir pleinement. Nous nous sommes guéris ensemble, chacun dans notre espace mais tous reliés par quelque chose de plus grand.


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🏞️ La nature comme thérapeute

Le couvent de Val-Morin est situé au bord du lac Raymond, entouré d'érables flamboyants (encore un peu) et d'une palette de couleurs automnales digne d'un film canadien.

Un matin, j'ai vu la brume recouvrir le lac, ne laissant deviner que les silhouettes des arbres. Aucune photo ne pourra refléter ce que mes yeux ont vu ce jour là!

Et que dire des habitants du coin ? Écureuils noirs, gris, tamias (les fameux chipmunks😉), pic, grand pic et chevreuils ont contribué à faire de cette retraite un véritable ballet de douceur.

Je me suis promenée de nombreuses fois au bord du lac si calme. La nature me donnait une vraie leçon de vie :

  • les écureuils cherchant des glands pour les enterrer pour l'hiver me montraient la persévérance,

  • les chevreuils venant nous rendre visite à intervalles réguliers en déambulant tranquillement étaient un hymne à la lenteur,

  • le lac et son eau paisible m'enseignant la sagesse et le calme....J'ai même osé me baigner jusqu'aux hanches dans son eau à 9,5°C! oui oui moi la frileuse officielle 😉.

A force d'observer, j'ai compris : la nature ne se presse jamais. Elle ne doute pas, elle ne tergiverse pas, elle s'adapte tout simplement. François Lemay parle souvent du biomimétisme. Je le comprenais enfin.


🌸 Ce que cette retraite m’a appris

Je ressors de cette retraite le cœur grand ouvert et avec quelques belles résolutions :

j'arrête de me raconter des histoires : je les clos quand je m'en rends compte et j'en écris une nouvelle par dessus. J'ai ma place dans cette belle communauté (ou ailleurs d'ailleurs). Je ne dérange jamais les autres...Elles sont désormais écrites dans mon joli carnet pour ne plus les oublier!

je suis capable : de partir en voyage sur un autre continent, de faire confiance à la vie et... de survivre à un lac à 9,5° C sans hurler!

⭐je redonne vie à cette belle citation de Rabelais "le rire est le propre de l'Homme" : je n'oublierai jamais cette expérience de fous rires généralisés qui a libéré tout le monde (oui, même dans le silence) et a créé un lien indéfinissable entre nous.

je prends soin de moi : yoga, méditations et quelques ajustements ayurvédiques pour prendre soin de mon dosha Vatta-Pitta.


💛 Le retour à la parole et à la vie “bruyante”

Le jour du retour à la parole, j'ai ressenti une drôle d'émotion. Les premiers mots semblaient sacrés. Puis les sourires, les câlins, les mots bienveillants ont repris leur place.

François et sa femme Nathalie nous ont remis un diplôme (en présence d'une guest star : Happy, leur chienne🐶!)

J'étais tellement bien, sereine, revigorée que je n'avais nulle hâte de reprendre mon téléphone et de recommencer à scroller. Le silence intérieur me semblait tellement plus précieux que toutes les notifications du monde. Je l'ai laissé dans le panier et ne l'ai récupéré qu'au dernier moment (je n'avais pas le choix : on devait partir 😁).


🌿 Ce que je retiens

Une retraite est un vrai investissement (en temps, en budget et en lâcher-prise). Mais le retour sur investissement est inestimable.

Je repars transformée, ancrée, avec le cœur grand ouvert.

Et si je dois résumer cette retraite : le silence n’est pas une absence de sons. C’est une présence à soi.


Et si, toi aussi, tu prenais un moment pour t’écouter… vraiment ? 🌿


🌸 Mes remerciements du cœur

Avant de clore cet article, je veux adresser quelques mots de gratitude à celles et ceux qui ont rendu cette expérience encore plus belle :

🙏 François Lemay, pour sa présence inspirante, ses enseignements percutants et son humour toujours juste.

🙏 Nathalie Locas, pour sa douceur, son énergie apaisante et ses cours de yoga qui m’ont réconciliée avec mon tapis (et mes ischios 😅).🙏

Et bien sûr, mes 21 merveilleux compagnons de retraite, avec qui j’ai partagé rires, silences, émotions et bienveillance.

Sans oublier Happy, la chienne de François et Nathalie, qui est venue nous offrir sa joie le dernier jour 🐶💛


ENJOY YOUR LIFE


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Avec tout mon amour,

Nana


🌿 FAQ — Retraite de silence : ce que tu veux (vraiment) savoir

Est-ce qu’on a vraiment le droit de rire pendant une retraite de silence ?

Oh oui ! Et parfois, c’est même inévitable 😅Notre fou rire collectif pendant la méditation a été l’un des plus beaux moments du séjour. Le silence, ce n’est pas la censure : c’est l’espace qui permet à la joie de jaillir sans retenue.


Est-ce que le silence est difficile à vivre ?

Les premières heures peuvent être déstabilisantes, surtout quand on réalise à quel point on “remplit” le vide habituellement. Mais très vite, le silence devient un allié, une source de paix et d’écoute intérieure.


Est-ce qu’il faut être expérimenté en méditation pour participer à une retraite?

Pas du tout ! Chacun arrive avec son parcours, son rythme et ses émotions. Ce qui compte, c’est d’avoir l’envie de se rencontrer soi-même. Le reste, la retraite s’en charge.


Combien coûte une retraite de silence ?

Cela dépend du lieu, de la durée et du guide.C’est un investissement, oui — mais le retour sur investissement émotionnel est incomparable. On repart plus léger, plus centré… et souvent avec de nouvelles amitiés.


Qu’est-ce qu’on apprend vraiment pendant une retraite ?

À se taire 😅 … mais surtout à écouter autrement : son corps, ses pensées, la nature, les autres, la vie. Et à se rendre compte que le silence n’est pas vide — il est plein de réponses.

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