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Et si tu n'étais pas ce que tu ressens?

  • Photo du rédacteur: Nadège Nicolas
    Nadège Nicolas
  • 29 juin
  • 4 min de lecture

Chère lectrice, cher lecteur,

J’espère que tu vas bien 🌞 C’est le dernier post avant une petite pause estivale (bien méritée, si tu veux mon avis 😁). Et j’avais envie de te parler d’un truc qu’on fait tous, souvent sans s’en rendre compte : s’identifier à ses émotions. Ou pire, réduire quelqu’un à ce qu’il ressent ou à comment il réagit.

Tu vois ce que je veux dire? Du genre :

  • “Je suis en colère.”

  • “Elle est toujours en train de râler.”

  • “Je suis trop sensible.”

  • “Il est agressif.”

Mais si on regardait ça d’un peu plus près…Et si, en fait, tu n’étais pas ce que tu ressens ?

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Ce que tu ressens VS ce que tu es

Depuis notre plus tendre enfance, nous avons appris à se dire : "je suis en colère".

C'est même devenu un automatisme de s'identifier à son émotion et se dire "je suis...". Mais, ça, c'est s'enfermer automatiquement dans une cage.

Et si nous disions plutôt :

  • j'expérimente la colère en ce moment OU j'éprouve de la colère.

Dans le premier cas, tu t’identifies complètement à l’émotion. Tu deviens la colère. Dans le second, tu reconnais que la colère passe par toi, mais qu’elle n’est pas toi. Et la différence est fondamentale.

Une émotion, c'est comme un nuage dans le ciel : il peut être blanc, gris ou noir mais il passe. Toi, tu as cette merveilleuse chance d'être le ciel. Tu accueilles des nuages qui ne font que passer.

"Ce que tu ressens ne définit pas qui tu es".

Anonyme


Les étiquettes, ces boulets qu'on traîne

Depuis notre plus tendre enfance, on nous colle des étiquettes (et on en colle aux autres) : je ne suis pas assez bonne en maths, je suis trop sensible, il râle tout le temps...

Petit à petit, nous finissons par y croire. Mais la réalité est qu'on ne voit qu'un aspect de la personne : on ne voit qu'un comportement, que ce qu'on projette sur elle, ce qu'on interprète souvent ou ce qui nous heurte parfois.

Par exemple : "il est manipulateur" : peut-être. Mais peut-être aussi qu'il a tout simplement peur de ne pas être aimé et qu'il essaie de contrôler pour ne pas être abandonné.

Nous figeons la personne dans cet instant, dans ce comportement ou cette réaction et pour nous, ça devient la vérité. Nous parlons à cette image que nous avons d'elle et en la réduisant à ça, nous lui enlevons la liberté de changer. Et en vérité,

Quand tu juges quelqu'un, tu ne le définis pas. Tu te définis toi-même."

Wayne Dyer

Ce que tu choisis de critiquer ou de remarquer chez les autres reflète en réalité tes propres croyances, ton caractère ou même tes insécurités.


Et si nous changions notre façon de voir?

Tu n'as pas besoin de faire une retraite de 10 jours en silence pour commencer à voir autrement (quoique ça peut être pas mal🤣). Je te propose quelques pistes à explorer, doucement

  • Change de vocabulaire : remplace le "il est" par "il vit" ou "il expérimente" :

    • il n'est pas agressif : il expérimente juste la colère sur ce sujet

    • elle n'est pas instable : elle traverse une tempête intérieure.

Parfois, le simple fait de changer de langage te fera changer de regard.


  • Rappelle-toi : tu ne sais pas tout. On peut apprendre à se dire qu'on ne sait rien sur la personne. On croit connaître l'autre mais en fait on ne sait rien sur ce qu'elle (il) vit présentement. Tu peux essayer de voir la personne autrement et utiliser le mantra "je suis curieux(se) de qui tu es aujourd'hui". Oui tu peux l'essayer même si tu l'as connais depuis 15 ans 😁. Je dirais même "surtout parce que tu la connais depuis 15 ans.


  • Écoute sans étiqueter : écoute juste ce qui se dit en toi ou ce que te dit l'autre personne sans chercher à analyser, cataloguer ou comparer. Tu peux juste écouter sans chercher à comprendre tout, tout de suite.

  • Regarde derrière le masque :

    Je vais te donner un petit exemple (tu as sûrement déjà rencontré ce type de profil (😁) : cette personne qui a tout vu, tout vécu et qui donne son avis sur tout... et a tendance à être épuisante (oui tu as vu : je n'ai pas utilisé "est épuisante"😁).

    Tu pourrais te dire que ce genre de personnes peut être lourde. Mais si tu vas au-delà, tu verras peut-être une personne en manque de reconnaissance, qui cherche à exister à tout prix, à être vue, aimée et entendue. Elle n'a sans doute jamais appris à s'aimer autrement. En fait, cette personne n'est pas comme ça : elle expérimente juste cette version d'elle-même, là au moment où elle te parle.

    Derrière chaque réaction, il y a souvent :

    • une peur,

    • une insécurité,

    • un besoin caché,

    • une vieille blessure non guérie,

    • parfois un appel à l'aide déguisé.


Et toi dans tout ça?

Et bien toi non plus, tu n'es pas figé(e). Tu n'es pas l'étiquette qu'on t'a collée, tu n'es pas ton passé, tu n'es pas ton humeur du moment.

Tu es tout simplement un être vivant : oui oui vivant avec ses hauts, ses bas, ses humeurs, ses contractions, ses expansions... Tu ressens, tu traverses, tu évolues sans cesse. C'est ce qui te rend vivant et surtout ...profondément humain.


En conclusion :

Tes émotions passent. toi tu restes. Tu n’es pas ce que tu ressens. Tu vis quelque chose. Et ça va passer.

L’autre n’est pas ce que tu crois de lui. Il traverse juste quelque chose. L’important, c’est de laisser à chacun — y compris toi — le droit d’évoluer.



Je te souhaite un formidable mois de juillet avec du soleil dedans et autour☀️. Je serai de retour en août, bien reposée après un beau voyage (enfin je l'espère si les contrôleurs aériens nous en laissent la chance...) et prête à partager la suite des tribulations.

Et d'ici, là :

ENJOY YOUR LIFE

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Avec tout mon amour,

Nana


POUR ALLER PLUS LOIN :

Livres :

  • Le pouvoir du moment présent - Eckhart TOLLE

  • S'éveiller à soi - Fabrice MIDAL

  • J'arrête de me juger - Olivier CLERC

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